Le magazine Glamour essaie Snaptag, une alternative au QR code

Glamour, l’un des principaux magazines féminins aux USA, diffusé à environ 2,5 millions d’exemplaires, teste dans son édition en cours un système de « code » 2D basé sur les logos. Ce système, appelé Snaptag, est élégant, puisqu’il n’utilise pas une matrice de points, comme le QR ou le datamatrix, mais un cercle entourant le logo, et sur lequel se positionnent trois points blancs. C’est le positionnement relatif de ces points sur le cercle qui détermine l’URL auquel le « code » est associé.

Cet exemple de quatre « codes » différents est tiré du site de Spyderlynk, la start-up qui a conçu cet astucieux système.

4 codes snaptag différents

Un exemple de code Snaptag

Dans cette édition de Glamour, le système est utilisé uniquement dans les publicités, comme un bouton « like » de Facebook.

Pour déclencher la fonction « like », il faut soit télécharger l’app snaptag, soit photographier l’image et l’envoyer par MMS à un numéro indiqué dans le magazine. (j’ai personnellement cherché à télécharger l’app sur mon iPhone, mais elle n’était malheureusement pas disponible…).

Cette idée est graphiquement séduisante, mais la volonté des lectrices « d’aimer » une marque sur Facebook sera-t-elle assez forte pour les inciter à télécharger une nouvelle app ou prendre une photo et envoyer un MMS? J’en doute fortement.

Jagtag personnalisé

Jagtag, une autre start-up américaine, a tenté vainement d’imposer une solution propriétaire comparable, avant de jeter l’éponge et d’adopter le QR code, qui n’imposait pas une app spécifique.

Jagtag dans Sports Illustrated

Pourtant la présence de leur code dans l’édition « maillots de bains » de Sports Illustrated leur avait assuré une très forte visibilité!

Glamour annonce qu’ils utiliseront Snaptag pour leur contenu éditorial dans leur édition de septembre. Je vous tiendrai au courant…

Faut il personnaliser ses QR codes?

Les QR codes ne sont pas forcément limités à ces matrices de points noirs et blancs, rectilignes, que l’on voit la plupart du temps.

Il est tout à fait possible de leur ajouter une touche de créativité plus ou moins importante, et les artistes autant que les agences de communication se sont employés à le faire depuis longtemps. Ceci étant, ce n’est pas parce que c’est possible que c’est forcément souhaitable! Tout au moins pas n’importe comment et dans n’importe quel contexte…
D’une manière générale, plus le code est proche de sa version de base (carrés noir et blancs), et mieux il sera lisible par n’importe quel lecteur, qui sont de qualité inégale…
Mais un peu de cosmétique ne le tuera pas, si elle ne l’altère pas trop.

Avant de débattre du bien fondé de la QRéativité, voici quelques illustrations, par ordre de créativité croissante (à mon avis!).

Certains de ces codes ne se lisent pas avec n’importe quel lecteur. Je vous conseille, si vous ne l’utilisez pas déjà, d’installer le lecteur i-nigma. C’est, à mon avis, de loin le meilleur de tous ceux que j’aie pu tester.

QR code en couleur uniforme

La modification la plus simple : la couleur.

Le noir est le plus efficace, car il optimise le contraste de lecture. Si les conditions de lumière sont moyennes, le noir sera mieux reconnu. Mais il n’est pas interdit de varier les couleurs…

Combinaison de couleurs

On peut aussi, sans trop altérer la lisibilité, mixer plusieurs couleurs.

Attention cependant à ne pas utiliser des tons trop pastels, le contraste doit rester aussi net que possible.

Une lettre cachée dans le code.

En restant dans la variation de couleurs, on peut même intégrer un graphique simple dans l’image (ici la lettre B)

Des points colorés.

Une variante consiste à remplacer les petits carrés par des points.

L’effet est plus « doux », mais la facilité de lecture peut s’en ressentir, en fonction des lecteurs.

(Ce code lui-même conduit à une page riche d’exemples de personnalisation)

QR code incliné avec effet « scintillant »

Rien n’oblige, non plus, à positionner le code horizontalement.

les (bons) lecteurs lisent dans n’importe quelle position.

A noter, dans ce code, l’effet de « scintillement ».

True Blood

Un autre exemple de code penché, le QR code associé au film « True Blood ».
Ici, les points sont altérés pour donner un effet de gouttes plutôt que de carrés, mais restent très lisibles.

Dans le prochain poste, nous irons plus loin dans les effets graphiques, avec l’insertion de symboles, voire même de dessins, au sein même du code…

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