La réalité augmentée au service de l’apprentissage des risques domestiques.

La société d’assurances Allianz teste  à Budapest un concept certainement très efficace pour sensibiliser le public, et particulièrement les enfants, aux risques domestiques : une « maison hantée ». Hantée, en l’occurrence, par les risques d’accidents domestiques.

Le principe de l’expérience est très simple : le visiteur parcourt une maison réelle reconstituée, et observe les différents lieux de la maison à travers une tablette. A une dizaine d’endroits, un risque domestique se manifeste en incrustation. Même si certains « risques » choisis me semblent assez étonnants, voir énigmatiques, l’efficacité de l’aspect éducatif est incontestable, surtout envers les enfants.

Une expérience à généraliser, à mon avis, et à étendre à d’autres types de risques du quotidien. Et un excellent exemple d’application de la réalité augmentée au monde de l’éducation au sens large, qui sera probablement l’un des plus importants utilisateurs de ces technologies dans un bref avenir.

Pour plus d’informations sur la Réalité Augmentée, ou une aide à la mise en oeuvre d’un projet : http://augmentedmedia.com

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Wonderbook : Book of Spells, QR1Book, Le Code d’Esther : le livre augmenté fait l’actualité.

Hasard des calendriers de l’édition ou conséquence naturelle d’une évolution inévitable? Trois livres augmentés sortent presque simultanément et, à des degrés divers, créent le buzz. Certains annoncent déjà une renaissance de l’imprimé qui aurait enfin effectué sa révolution numérique, d’autre n’y voient que l’ultime sursaut d’une industrie agonisante, un baroud d’honneur perdu d’avance. Que peut-on donc en penser?

Book of Spells - Le livre des Sorts. JK Rowlings, Sony PS3Dans l’ordre de bruit médiatique décroissant, honneur à Harry Potter et son monde fantastique revisité par la Réalité Augmentée : Wonderbook, Book of Spells n’est certainement pas le premier livre à tirer parti de l’interactivité et de la magie apportées par la réalité augmentée au monde de l’imprimé, mais c’est assurément celui qui en tire le plus grand bénéfice médiatique. Sur le web comme sur les canaux d’information traditionnels, il n’y en a en ce moment que pour ce livre « magique », portail imprimé vers des animations qui plongeront le lecteur, par l’intermédiaire de sa Sony PS3, dans l’univers de JK Rowling. La cible étant les 6 – 10 ans, le pari semble réussi : armés de leur « baguette magique », les enfants entreront naturellement et avec émerveillement dans cet univers qu’ils connaissent bien. Et leurs parents avec, probablement… Le livre venant d’être diffusé, il est encore trop tôt pour en mesurer les impacts, mais au vu du buzz généré, l’opération est certainement déjà un succès pour l’éditeur. Une nouvelle fois, il n’est d’ailleurs pas forcément nécessaire d’être le premier pour donner l’impression qu’on l’est : Nathan par exemple, avec ses livres DOKEO, a depuis longtemps exploité cette technologie, sans malheureusement bénéficier de l’effet qu’Harry Potter et Sony apportent à Wonderbook.

Livre augmenté - QR codesA l’autre bout de la chaine de l’édition, c’est à dire dans l’anonymat quasi absolu, deux livres viennent d’être édités, exploitant pour leur part la technologie du QR code, chacun à leur manière.

Le Code d’Esther, d’abord. Là aussi, ce n’est pas le tout premier livre à intégrer des QR codes pour créer des ponts entre l’imprimé et le numérique puisque, par exemple, Larousse l’avait fait à sa manière pour son Encyclopédie Illustrée en… 2006! Et là où cette encyclopédie contenait 12 000 codes pour autant de superbes contenus numériques, Le Code d’Esther en contient moins d’une dizaine… Une différence de taille cependant : si l’Encyclopédie Larousse nécessitait l’usage d’un lecteur spécifique pour ses codes, le QR code est aujourd’hui utilisable avec n’importe quel smartphone.
Ceci étant dit, dans le cadre de ce roman, l’usage des QR codes est parfaitement justifié. En effet, il s’agit d’un récit dans l’esprit du Da Vinci Code, établissant des ponts entre des textes bibliques et des évènements réels de notre histoire contemporaine, et le fait de pouvoir accéder, en illustration du texte, à des archives historiques apporte une véritable valeur au document. C’est probablement une tendance qui ne va que s’amplifier dans les mois à venir, le livre imprimé s’enrichissant parfaitement de contenus numériques.

Livre et QR codesL’autre expérience réunissant livre et QR codes est plus étonnante, et probablement plus difficile à populariser : il s’agit de l’expérience QR1Book.
En effet, la démarche est ici beaucoup plus radicale : le livre est constitué entièrement de QR codes, et ne se lit donc que sur écran, ce qui permet d’en actualiser le contenu à volonté, puisque rien n’est imprimé de manière figée. Si l’initiative est originale et peut se justifier en tant que démarche artistique, je doute cependant qu’elle soit le signe annonciateur d’une tendance du marché… En effet, quel est le véritable intérêt d’un livre imprimé dont tout le contenu est en ligne? N’est-il pas plus naturel et facile de le consulter directement en ligne puisque sa lecture s’en fera, de toutes façons, à l’écran…?

Ainsi, l’actualité nous offre donc trois exemples très différents de la complémentarité imprimé / numérique qui, elle, est indiscutable. Comme dans le cas des autres médias, le QR code sera préféré pour un accès rapide à des contenus complémentaires, facilement et immédiatement consultables sur son smartphone, et la réalité augmentée, plus lourde dans sa mise en œuvre, permettra d’apporter à l’expérience de lecture une véritable dimension supplémentaire, magique et ludique.

 

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Animation de galerie marchande en réalité augmentée : BBC fait encore plus beau que Nat Geo!

Il y a quelques mois, je vous avais signalé une fantastique animation de galerie marchande en réalité augmentée, réalisée par National Geographic.
Sur le même principe, BBC a lancé la promotion de sa superbe série Frozen Planet en améliorant encore, si c’était possible, le rendu et le réalisme.

Le résultat est magnifique. Je vous laisse juger par vous même :

Après une série de présentations aux Etats-Unis, l’animation est maintenant présentée en Angleterre, mais cette fois ci dans un Musée :

Bluffant, isn’t it?

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Bacs à sable augmentés, gateaux d’anniversaire interactifs : la réalité augmentée prend un coup de jeune!

Les nouveaux nés d’aujourd’hui vont probablement connaitre un monde qui n’aura pas grand chose à voir avec le nôtre, c’est une évidence. Mais les premières manifestations de ce nouveau monde interviennent dans des domaines où on ne les attend pas forcément… En témoignent ces deux approches, parmi d’autres, qui renouvellent totalement un environnement pourtant bien familier : le bac à sable, et le gâteau!

Le bac à sable d’abord. Prenez une minute et demi de votre temps pour plonger dans la poésie d’un bac à sable coloré, et interactif. Et imaginez ce qu’enfant vous en auriez fait… Les routes se seraient spontanément goudronnées sous votre râteau, les châteaux se seraient couverts de végétation ou de roches, des personnages seraient apparus… Bien sûr, dans un premier temps, il va falloir emmener un sacré équipement à la plage! Mais le temps viendra probablement vite où tout cela sera miniaturisé. Un smartphone, un pico-projecteur ou des lunettes à réalité augmentée, et le tour sera joué…


Cette sympathique expérience, à la limite entre l’art, la technologie et la poésie, a peut être inspiré Disney, qui a cependant abordé la question d’une manière beaucoup moins romantique, en déposant le brevet du « gâteau augmenté ».

C’est exactement le même principe, mais on remplace le sable par un gâteau.

L’idée est bonne, donner vie à leur gâteau émerveillera probablement les enfants. Par contre, déposer un brevet sur ce concept me gène quelque part. Je suis probablement trop idéaliste…

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Sommeil et sexe enrichis en réalité augmentée, futur de nos chambres d’hotel.

Ian Pearson, futurologue.

Dans un futur pas si lointain, les technologies, et particulièrement celles de réalité augmentée, devraient venir radicalement transformer notre expérience des hotels. C’est en tous cas ce que prévoit une étude réalisée par le futurologue Ian Pearson à la demande de la chaîne d’hotels Travelodge.

Ian Pearson, ingénieur et technologue, a été en charge de l’anticipation technologique chez British Telecom de 1991 à 2007, et c’est pour ses capacités visionnaires que Travelodge a fait appel à lui, afin d’anticiper ce que pourrait être une chambre d’hotel à l’horizon 2035.
L’étude n’est sensée intégrer que des technologies existantes ou en passe d’exister. Et le résultat est spectaculaire!

La vision proposée est certainement débattable, voire parfois inquiétante, mais assurément intéressante et intellectuellement excitante. L’étude intégrale, en anglais, est consultable ici.

L’étude décrit successivement la façon dont l’auteur imagine l’influence des technologies sur notre sommeil, puis ce que sera à ses yeux une chambre d’hôtel dans 25 ans.

Notre sommeil en 2035.

D’abord, notre relation au sommeil, donc.

Pour aider à s’endormir et à dormir, il prévoit que nous utiliserons des systèmes sonores et électro-magnétiques, qui produiront des ondes reposantes. Par ailleurs, nous serons équipés de lentilles de contact à réalité augmentée, qui projetteront sur notre rétine les images ou informations de notre choix, même lorsque nos paupières seront closes. Enfin, des électrodes surveilleront notre sommeil afin de nous réveiller au moment le plus propice de notre cycle, quitte à automatiquement avancer ou retarder légèrement l’instant du réveil.

Nos vêtements joueront aussi un rôle actif. Conçus en tissus augmentés, ils complèteront, par leurs fonctions tactiles et thermales, les images et les sons pour nous plonger dans un univers choisi totalement cohérent.

Mais il ne suffit pas de bien dormir, il faut aussi bien rêver! Et selon lui, en 2035, les rêves seront devenus totalement contrôlables. Nous devrions ainsi pouvoir programmer ce à quoi nous voulons rêver, enregistrer nos rêves afin de les rejouer si le coeur nous en dit, reprendre un rêve là où nous l’avions arrêté la nuit précédente, voire même nous connecter entre nous au coeur de nos songes! Et si par malheur un rêve non contrôlé se transformait en cauchemar, des détecteurs de stress nous réveilleraient aussitôt.

L’auteur nous fait également partager sa vision de l’évolution de la relation sexuelle, et là aussi les surprises sont de taille!
Grâce à des dispositifs complets de réalité augmentée, le voyageur solitaire pourra s’immerger dans une relation à distance avec sa moitié. Ou avec qui bon lui semble, d’ailleurs. Et il pourra le faire dans le décor virtuel de son choix, que ce soit sa propre chambre conjugale ou une plage du Pacifique.
Et en cas de présence physique réelle des deux partenaires, les lentilles de contact à réalité augmentée citées ci-dessus lui permettront d’attribuer à l’autre le physique de son choix, sans évidemment que l’autre en soit conscient! Et nous inventerons ainsi…l’adultère sans adultère (!) Enfin, au moyen de composants actifs, nous serons capables d’augmenter nos sens pour, par exemple, ressentir également les sensations et émotions de notre partenaire.

Mais revenons à des considérations plus sérieuses, quoique tout aussi prometteuses.
La santé sera évidemment un axe important des progrès de notre chambre. Notre lit, nos linges de lit et nos vêtements joueront ensemble un véritable rôle médical, surveillant nos fonctions corporelles afin de diagnostiquer d’éventuels problèmes, surtout en cas de maladies chroniques comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque.

Enfin, l’éducation pourra également bénéficier de l’endormissement contrôlé, voire même du contrôle des rêves. Ainsi, il devrait par exemple nous être possible d’apprendre une langue étrangère en la parlant dans nos rêves…

Une chambre d’hotel en 2035

Tout cela nécessite évidemment une chambre adaptée, et l’auteur nous décrit également sa vision de la chambre d’hôtel du futur.

Tout d’abord, la chambre en elle même.
Elle sera extrêmement simple dans son aménagement mobilier, car devra pouvoir s’adapter aux désirs de son occupant, en réalité augmentée. Ainsi, par une combinaison de visualisation d’images 3D sur toutes ses surfaces, de contrôle du climat, et de manifestations olfactives et sonores, la chambre pourra se métamorphoser en une réplique parfaite de la propre chambre à coucher du voyageur, qui sera ainsi vraiment « chez lui » partout, ou en une jungle accueillante, peuplée de sympathiques animaux, voire même en un lieu totalement imaginaire. Si la chambre en est équipée, une fenêtre pourra laisser voir la réalité du paysage extérieur, ou n’importe quel paysage, réel ou imaginaire.
Bien sûr, l’occupant d’une chambre pourra préférer « simplement » l’expérience d’une chambre de grand luxe, et la réalité augmentée lui offrira immédiatement cette apparence, qu’il pourra même modifier à sa guise!
Il sera aussi possible de s’immerger dans un espace commercial virtuel, pour faire son shopping, ou dans une salle de spectacle qui jouera toujours la représentation que l’on souhaite, sans contrainte d’horaire.
L’heure n’est plus à la détente et au repos? Qu’à cela ne tienne, la chambre se muera tout aussi simplement en un espace de travail dont tous les éléments projetés en réalité augmentée seront fonctionnels, et où les collègues pourront même être virtuellement présents.

L’équipement de la chambre sera évidemment en mesure de permettre les expériences décrites ci-dessus, qu’elles soient médicales, grivoises, éducatives ou simplement oniriques.

Le miroir de la chambre regorgera également de technologie, et permettra aux coquettes de choisir leur maquillage en réalité augmentée sur leur propre image, voire même de piloter la pose du maquillage en fonction de l’image finale choisie!

Bien sûr, tout cela n’est que de la prospective. Très probablement toutes ces technologies ne seront pas présentes en même temps dans nos chambres d’hôtel dans 25 ans. D’ailleurs, je n’ose pas imaginer à quel prix! Mais en dehors du contrôle total des rêves, qui me parait technologiquement peu probable à cet horizon, la plupart des expériences décrites dans cette étude ne sont pas de la science fiction, et certaines d’entre elles, particulièrement celles qui relèvent de la réalité augmentée visuelle, n’attendront pas 25 ans pour devenir notre quotidien!

A vous de juger…

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Le QR code outil d’aide à la formation?

Laurent Reich propose, sur le Blog de la Formation Professionnelle, 10 idées intéressantes d’usage du QR code dans le cadre de sessions de formation.

10 usages des QR codes pour une nouvelle dimension de vos formations.

Il est certain que la formation est un domaine dans lequel les liens entre l’imprimé et Internet peuvent apporter une valeur ajoutée importante. En complément à ses suggestions, j’ajouterais cependant trois règles de base à respecter absolument :

– toujours proposer un contenu adapté à une consultation sur téléphone mobile;
– éviter l’effet « gadget ». Le contenu doit réellement apporter une valeur ajoutée;
– penser à associer au code une URL (complète ou « raccourcie »), afin de permettre à ceux qui n’ont pas de smartphone d’accéder aussi aux contenus. Sinon, gare à la frustration!

Vous avez connaissance d’expériences (positives ou non!) d’utilisation de codes 2D dans le domaine de l’enseignement et de la formation? N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires ici! Merci d’avance.