QR codes vs Réalité Augmentée : quelle solution privilégier pour rendre interactif une publicité, un emballage, un catalogue imprimé…?

Cette question n’avait pas beaucoup de sens il y a encore un an, quand le QR code se démocratisait rapidement tandis que la réalité augmentée restait limitée à quelques timides expériences assez confidentielles.

Mais ces derniers mois, l’intérêt pour la réalité augmentée a considérablement progressé dans les médias, principalement grâce à l’annonce par Google de Project Glass, leurs futures (et futuristes!) lunettes à réalité augmentée.
Concernant le monde de l’imprimé (catalogues, magazines, prospectus, publicités de rue, voire même livres…), la réalité augmentée est elle donc en concurrence directe avec les QR codes? Quels sont les forces et faiblesses respectives de ces technologies? Et comment choisir?

Tout d’abord, un rapide rappel des fondamentaux de ces deux approches s’impose (pour plus de détails et d’exemples, voire n’importe lequel des autres articles de ce blog, qui y sont tous consacrés!) :

Les QR codes sont de simples symboles imprimés qui permettent, lorsqu’ils sont lus par la caméra d’un smartphone équipé d’une app de lecture appropriée, de se connecter directement à une page Internet déterminée. Les apps de lecture sont très nombreuses, et permettent toutes de décoder les QR codes. Cette technologie est aujourd’hui largement répandue, et il est rare de voir une publicité qui n’en contienne pas un.

 La réalité augmentée recouvre un large ensemble de technologies et de solutions, certaines sans aucun rapport avec le monde de l’imprimé. En ce qui concerne les documents imprimés et la proximité avec les QR codes, je mentionnerai seulement les applications qui permettent, en reconnaissant un contenu d’une page imprimée (une photo, par exemple), d’afficher à l’écran d’un smartphone ou d’un PC, par dessus l’image filmée par la caméra, un contenu numérique. Un tel contenu peut être une vidéo, une information, voire même un personnage ou un objet en relief!

Dans les deux cas, il s’agit donc d’apporter un enrichissement numérique à un contenu imprimé. Mais quels sont les avantages et inconvénients principaux de ces deux approches?

L’avantage essentiel du QR code est sa simplicité et son universalité. Il sert à accéder à une page web, dans le navigateur normal du smartphone, toutes les applications de lecture de codes savent le lire, et on en voit partout et de plus en plus. Concrètement, c’est aujourd’hui LE standard de l’accès mobile à Internet depuis un document. En revanche, s’il est pratique, il ne véhicule aucune « magie » ni étonnement. Son aspect visuel est rustique, même si certaines sociétés ou services internet proposent de le personnaliser ou de le colorer, et la page à laquelle on accède est une page Internet tout à fait classique.

 Au contraire, la réalité augmentée présente un aspect plus magique, plus impliquant pour l’utilisateur, car le contenu numérique s’ajoute par dessus le document, qui continue à être visible à l’écran, ce qui rend l’expérience beaucoup plus réaliste. Mais il n’existe aujourd’hui aucune application universelle, ce qui fait que l’utilisateur doit souvent télécharger une app spécifique pour chaque expérience de réalité augmentée.

Ceci étant posé, laquelle de ces deux approches faut-il donc privilégier pour enrichir de contenus numériques une publication imprimée? La réponse a, comme souvent, le mérite d’être assez simple : cela dépend de l’objectif poursuivi!

Soyons clair, si l’objectif est d’inviter à se connecter à une page Internet depuis un smartphone, la réponse est sans équivoque : le QR code est la solution à utiliser. Et ceci même si la page Internet en question est une vidéo. Avoir à télécharger une app spécifique pour voir une vidéo « flotter » au dessus d’un document n’a aucun avantage, et pire, rend souvent l’expérience de visualisation de la vidéo difficile, voire pénible.

  En revanche, si l’objectif poursuivi est de provoquer une effet d’étonnement, ou de favoriser l’implication de l’utilisateur, la réalité augmentée prend alors tout son sens. Et c’est particulièrement vrai pour les publicités et le packaging. En effet, on pourra dans ce cas jouer à faire apparaitre des animations, des personnages, des paysages, des objets… que l’utilisateur pourra observer sous tous les angles, comme s’ils étaient réellement devant lui, voire même avec lesquels il pourra interagir. Et ceci autant depuis un PC que depuis un smartphone, ce qui n’est pas le cas du QR code. Voir une boite de céréales « s’ouvrir » virtuellement et en sortir un personnage de dessin animé, ou survoler une plage de rêve dans un catalogue de voyages est aujourd’hui possible, et très attractif. Tout devient possible, et la force d’implication d’une publicité n’est plus limitée que par l’imagination! En revanche, en l’absence d’un standard de fait, il faudra susciter suffisamment d’intérêt chez l’utilisateur potentiel pour l’inciter à télécharger une app spécifique. Et c’est un élément fondamental à prendre en compte lorsqu’on souhaite tirer parti des formidables potentiels marketing de cette technologie…

Pour plus d’informations sur la Réalité Augmentée, ou une aide à la mise en oeuvre d’un projet : http://augmentedmedia.com

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Google, Microsoft, Apple, Vuzix… La guerre des lunettes à Réalité Augmentée est déclarée!

Il y a quelques mois, Google a annoncé son projet « Project Glass » et a fait soudain entrer la notion de lunettes à Réalité Augmentée, sinon dans le grand public, au moins dans la grande communauté des technophiles.

La vidéo de démonstration était attrayante même si, de l’aveu de Google, le prototype est encore loin d’atteindre les promesses présentées, et que la disponibilité réelle de l’objet n’est pas prévue avant 2014.

Depuis lors, pas une semaine ne passe sans que les blogs technologiques ne fassent mention d’une nouvelle initiative dans ce domaine.

Des brevets d’Apple faisant référence à des technologies destinées à être utilisées dans des lunettes remontent à la surface…

Comme toujours chez Apple, impossible de savoir si de véritables projets de développement sont engagés, mais à titre personnel, je ne serais pas surpris qu’un prochain iPhone se présente en fait sous la forme d’une paire de lunettes…

…De son côté, Microsoft, dans le cadre de son projet Fortaleza, est en train d’embaucher des spécialistes de l’électronique « portable » et de la vision, et annonce une sortie de ses lunettes à réalité augmentée, d’abord en périphérique de salon pour 2014, puis en version extérieure pour 2015…

Autant la version « salon » semble un prolongement naturel de Kinect, autant la version extérieure parait en concurrence directe avec Project Glass…

D’ailleurs, avant même d’être officiellement annoncées, les lunettes « Windows » inspirent déjà les créatifs, qui imaginent avec beaucoup d’humour ce que pourraient être des lunettes de réalité augmentée fonctionnant sous Windows…


Enfin Vuzix, un acteur de longue date du domaine des lunettes à réalité augmentée et/ou virtuelle ne veut pas rester sans réaction, et a annoncé hier une évolution de son offre, afin de prendre de vitesse ses prestigieux concurrents : la Star 1200 XL. Le design est évidemment moins abouti et « sexy » que le projet de Google, et porter ces lunettes dans la rue vous classera immédiatement parmi les geeks, mais elles ont au moins l’avantage d’exister réellement, pour ceux qui voudraient se préparer dès maintenant à entrer dans l’ère des lunettes-ordinateur, qu’IBM avait déjà prévue il y a… douze ans!

Une chose me semble sûre en tous cas, quel qu’en soit la (les) société(s) à l’origine, les lunettes à réalité augmentée vont bouleverser notre quotidien au moins autant que l’arrivée des smartphones, et peut être plus tôt qu’on ne l’envisage…

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Avec City Lens et Entrance by AOL, Nokia parie sur la Réalité Augmentée mobile.

Nokia a annoncé hier ses nouvelles séries de smartphone Lumia, et parmi les arguments concurrentiels présentés, la réalité augmentée mobile occupait une place de choix. En effet, Nokia a fait la promotion simultanée de deux apps de R.A. associées au Lumia : City Lens et Entrance by AOL.

 City Lens est une app développée par Nokia, dont une version beta existait déjà pour la précédente série des téléphones Lumia, mais qui est intégrée à la nouvelle gamme. Cette app affiche, en incrustation sur l’image de la caméra du téléphone, des informations concernant des commerces situés à proximité de l’utilisateur (promotions, notations par les « amis » de l’utilisateur, etc…). Une vision furtive de l’app est présentée dans le clip de lancement du téléphone, à partir de la 23eme seconde du clip :

Entrance by AOL est, comme son nom l’indique, une app développée par AOL.

Elle permet à l’utilisateur de visualiser les cinémas et les films projetés à proximité (et partout dans le monde, mais dans ce cas la notion de réalité augmentée n’a aucun intérêt…), de commander en ligne un billet, de visualiser une bande annonce, etc…

Il est évidemment difficile d’anticiper le succès qu’auront ces apps, et si le fait qu’elles soient intégrées au téléphone boostera les ventes du Lumia, mais une chose est sûre : la Réalité Augmentée sort de la confidentialité et tend à devenir un argument marketing vis à vis du grand public. Nul doute que Google travaille de son coté sur des apps similaires, pour Android mais surtout en vue de la sortie de ses lunettes à Réalité Augmentée…

Une récente étude de Juniper Research prévoit que d’ici à 2017 2,5 milliards d’apps de réalité augmentée seront téléchargées chaque année…!

Pour cela, un nouveau comportement devra avoir émergé au sein du grand public. Nokia ouvre peut-être la voie…

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Le catalogue IKEA 2013, un bon exemple de catalogue papier augmenté.

Le catalogue Ikea 2013, qui devrait sortir dans les prochaines semaines, sera associé à une app qui va permettre d’en augmenter le contenu juste en pointant la caméra vers la page, grâce à la technologie de reconnaissance d’image de Metaio.

Apparemment, si la vidéo est fidèle à la réalité, le résultat a l’air très fluide et interactif. Je trouve l’effet « rayon X » particulièrement sympa!

L’objectif principal de cette opération est d’allonger la vie du catalogue chez les utilisateurs. Comme l’explique Andreas Dahlqvist, de l’agence McCann en charge de ce projet, le fait d’ajouter de l’interactivité, et en particulier l’accès à des informations mises à jour, devrait permettre de prolonger la conservation du catalogue par une famille au delà des deux semaines moyennes habituelles.

A quand une fonction de réalité augmentée permettant de sélectionner un meuble dans le catalogue et de l’incruster dans l’image 3D temps réel de son propre intérieur?…
En tous cas, ce catalogue devrait générer du buzz, ce qui serait déjà un excellent résultat…

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Amazon Flow : un petit pas pour la réalité augmentée, un grand pas pour Amazon?

Amazon vient de dévoiler une nouvelle app de « shopping augmenté », Flow. Faute d’être (et de loin) une vraie innovation, elle pourrait bien être un vrai succès…

Le principe en est simple : vous scannez n’importe quel produit au moyen de la caméra de votre iPhone – un livre, un DVD, une télévision, une boite de céréales… – ,  l’app reconnait le produit, par reconnaissance d’image ou grâce au code barres imprimé sur l’emballage (!), et superpose à l’image du produit des informations contenues dans les énormes bases de données d’Amazon, vous permettant même d’acheter le produit en ligne sur Amazon.

OK. Où est l’innovation? Technologiquement parlant, soyons clairs, il n’y en a pas. Google, parmi d’autres, permet déjà de reconnaitre des produits par reconnaissance d’image, et Ebay a sorti depuis longtemps une app de lecture de codes-barres associée à ses bases de produits. Amazon surfe sur la vague de la réalité augmentée simplement en affichant l’information par dessus l’image scannée, au lieu d’ouvrir une page web dédiée. C’est tout.

Mais alors, est-ce juste beaucoup de bruit pour rien? Probablement pas. Parce que c’est Amazon, et pas une start-up juste sortie du garage.

Passons d’abord rapidement sur l’effet « réalité augmentée ». Objectivement, il n’apporte aucun avantage fonctionnel particulier, aucune valeur ajoutée. Mais il permet de se démarquer des nombreux outils déjà existants, en ajoutant une touche un peu magique qui devrait entrainer son petit effet « wouahou » dans le grand public, et générer du buzz.
Et puis soyons honnêtes, même si l’aspect innovant sera sans doute massivement contesté par les geeks, ils ne sont pas la cible de l’outil, et la grande majorité des consommateurs US découvrira probablement l’accès à Internet par reconnaissance de produit grâce à cette app, et aura l’impression d’être en face d’une innovation bluffante!

Mais pourquoi cet outil peut donc, selon moi, connaitre un bon succès dans le grand public, là où les autres apps de ce type sont restées confidentielles? Parce qu’il est porté par Amazon, sa gigantesque base de données de produits, ses commentaires d’utilisateurs et ses prix très attractifs par rapport aux commerces classiques.
Juste un exemple. Vous êtes dans un supermarché, et hésitez entre plusieurs produits. Vous les scannez et accédez immédiatement aux informations détaillées et aux commentaires que les acheteurs ont laissé sur Amazon. Cela vous aide à faire votre choix. Et là, vous comparez le prix affiché sur l’étagère et celui d’Amazon, 20 à 30% moins cher, livré chez vous…
Amazon fait ainsi le pari qu’il va pouvoir profiter du commerce physique pour attirer les acheteurs sur sa plateforme! Et il y a, à mon avis, de fortes chances que ça marche. D’autant plus qu’il va sans nul doute massivement promouvoir cette app auprès de ses millions de clients.

A suivre…

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QR codes et commerce mobile : une initiative très performante en Corée!

Pour augmenter ses ventes sans augmenter le nombre de ses magasins, Tesco, la deuxième chaine de supermarchés coréenne, a eu l’idée de placer des présentoirs virtuels dans les stations de métro. L’effet a semble-t-il été spectaculaire!

L’idée est donc de présenter sur les murs des stations de métro (sous réserve qu’on puisse s’y connecter à Internet), des affiches reproduisant à l’identique des présentoirs de supermarché. A chaque produit est associé un QR-code. Lorsque le passager, en attente de son métro, scanne un code, il ouvre une page de commande sur son mobile, choisit la quantité, paye en ligne, et les produits  sont livrés chez lui. Simple, économique, et apparemment efficace, puisque cette initiative est supposée avoir permis à cette chaine de magasins d’augmenter ses ventes en ligne de 130% et de prendre ainsi la première place en commerce mobile.

La manière dont les technologies sont utilisées en Asie n’est pas toujours reproductible en Europe, pour des raisons de différences culturelles, mais cette initiative , signalée sur l’excellent blog anglais 2d-code, devrait être rapidement imitée partout dans le monde, tant son concept semble simple et efficace!

Ces technologies vous intéressent? Venez nous rendre visite : http://augmentedmedia.com !